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    Félix Arvers

    La Villégiature

    Sonnet


    J’ai souvent comparé la villégiature
    Aux phases d’un voyage entrepris en commun
    Avec des étrangers de diverse nature
    Dont on n’a de ses jours vu ni connu pas un.

    Au début de la route, en montant en voiture,
    On s’observe : — l’un l’autre on se trouve importun ;
    L’entretien languissant meurt faute de pâture…
    Mais, petit à petit, on s’anime ; et chacun

    A l’entrain général à son tour s’associe :
    On cause, on s’abandonne, et plus d’un s’apprécie.
    — Les chevaux cependant marchent sans s’arrêter ;

    Et c’est lorsqu’on commence à peine à se connaître,
    Que l’on se juge mieux, — qu’on s’aimerait peut-être,
    — C’est alors qu’on arrive, — et qu’il faut se quitter.


    1er Octobre 1847.




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