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    L’impact du faible accès à l’énergie sur la santé respiratoire

    Dans une récente étude, des chercheurs ont analysé l’impact de la pauvreté énergétique sur la santé respiratoire dans 34 pays d’Afrique sub-saharienne en s’appuyant sur des données portant sur une durée de 20 ans allant de 2000 à 2020.



    L'usage du feu de bois pour la cuissonpeut provoquer des maladies respiratoires comme l'asthme. Crédit image: Jozef020


    Les auteurs de l’étude se sont concentrés sur l’Afrique sub-saharienne en raison du double défi que cette partie du continent doit relever : un accès très limité à l’électricité et à une énergie propre pour la cuisson des aliments, et des taux élevés de maladies respiratoires.

    Pour les besoins de ces travaux, les chercheurs ont utilisé deux critères discriminants de la pauvreté énergétique : l’accès à l’électricité et sa qualité pour la cuisson des aliments. En les étudiant, leur principal objectif était de comprendre leurs impacts respectifs sur les maladies respiratoires.

    Ils en ont conclu qu’un meilleur accès à l’électricité et à une énergie propre pour la cuisine va de pair avec un plus grand bien-être.

    « Pour cet article, le plus grand défi a été de pouvoir montrer empiriquement que la pauvreté énergétique qui sévit en Afrique sub-saharienne est la cause de mauvaises conditions de vies, en l’occurrence des problèmes de santé comme les maladies respiratoires », indique Bruno Emmanuel Ongo Nkoa, enseignant-chercheur à l’université de Dschang au Cameroun et un des auteurs de cette étude.

    Les chercheurs font savoir que l’Afrique sub-saharienne est particulièrement touchée par la pollution de l’air qui conduit à des problèmes de santé respiratoire causés par la mauvaise qualité de l’énergie utilisée par les ménages.

    Ils soulignent que l’utilisation du bois, du charbon ou encore de la biomasse expose les utilisateurs à des polluants comme des particules fines et des gaz nocifs. « Cela peut avoir un impact important sur la santé respiratoire dans les régions où ces pratiques sont courantes », disent-ils.

    A les en croire, la prévalence de l’asthme en Afrique sub-saharienne devrait croître de 35 % d’ici 2025 en raison de l’augmentation de la population urbaine.

    Citant une étude publiée il y a deux ans, ils font savoir que l’asthme est à la fois mal diagnostiqué et mal soigné en Afrique sub-saharienne. Par exemple, en Ouganda, le taux de mortalité chez les asthmatiques est de 19 pour 1000, soit 90 fois plus qu’au Royaume-Uni.

    A partir des résultats ainsi obtenus, les chercheurs estiment qu’il est nécessaire d’encourager les décideurs à adopter de meilleures politiques énergétiques pour que la santé respiratoire puisse s’améliorer.

    L’étude montre en effet que l’accès aux sources d’énergie modernes pour la cuisson des aliments, comme l’électricité et l’énergie propre, contribue à la réduction des maladies respiratoires, en particulier en Afrique sub-saharienne. (SciDev.Net)

    31 JUILLET 2024



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