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    Joseph Autran

    Épilogue

    « O vents, disaient les flots, quand nous laisserez-vous
    Dormir à notre gré d’un sommeil large et doux ?
    Trêve à la fin, trêve d’orages !
    Laissez-nous refléter dans notre clair miroir
    Les matins rayonnants, les nuits belles à voir,
    Et les merveilles de nos plages.

    » — O flots, disaient les vents, pour vous aucun repos,
    Aucune trêve !... Allez ainsi que des troupeaux
    Que le bâton du berger chasse.
    Roulez tumultueux, bouillonnants, hérissés ;
    Et, dans votre miroir terni, réfléchissez
    L’ouragan qui passe et repasse !

    » Ce n’est pas pour croupir comme de lourds étangs
    Que la main du Très-Haut, à l’aurore des temps,
    Vous amoncela dans l’abîme :
    L’éternel mouvement, telle est la grande loi,
    Que Dieu fit pour la mer ; — qu’il fit aussi pour toi,
    Humanité non moins sublime ! »


    Les Poëmes de la mer




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