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Paul Scarron
À Monsieur Morin
Morin, tu m’as empli ma chambre
D’une odeur douce comme l’ambre ;
Et je puis dire, en vérité,
Qu’en un bouquet de fleurs nouvelles,
Toutes aussi rares que belles,
À la fois tu m’as apporté
Le Printemps et sa gaieté,
Des jardins, des champs, des prairies,
De l’émail et des pierreries ;
Enfin tu m’as fait un présent
Musqué, riche, rare et plaisant.